L’addiction au travail aussi appelé workaholism est une forme d’addiction comportementale qui se traduit par le besoin irrépressible de travailler. Même si cette conduite est gratifiante et bénéfique pour une entreprise, le salarié peut éventuellement s’exposer à un épuisement professionnel, mais aussi à des ruptures sociales. Il est donc impératif d’aider l’individu à s’en sortir.

Mettre en place un horaire fixe

Cette dépendance psychologique au travail se reconnaît par l’habitude du salarié à travailler sur un temps démesuré, notamment au-delà de 50 heures par semaine. Ce temps de travail peut encore se prolonger à domicile. Toutefois, cet investissement ne se fait pas pour l’argent, ni pour l’honneur, mais pour combler un vide. Puis, les jours d’inactivités comme le week-end ou les jours fériés peuvent être pénibles pour l’individu. Afin d’aider le salarié à surmonter son addiction au travail, les comités d’entreprises devront fixer un horaire de travail strict. Ils pourront, par exemple, prendre des mesures physiques comme fermer les bureaux ou couper les réseaux internet à une heure précise. Ainsi, le salarié ne pourra plus s’acharner à faire des heures supplémentaires excessives.

Faire appel à un médecin du travail pour poser un diagnostic

En cas de forme de workaholism relevé chez un salarié, il est impératif de demander une consultation par un médecin du travail. Ce professionnel de la santé pourra effectuer les diagnostics nécessaires. Une fois que l’addiction au travail est confirmée, il proposera éventuellement des thérapies comportementales et cognitives. Cette thérapie brève, effectuée par un psychothérapeute ou un psychiatre, permettra au salarié de modifier progressivement son comportement afin d’obtenir un bon équilibre. Elle peut apprendre au patient à gérer efficacement et différemment son emploi du temps, à déterminer ses objectifs et ses priorités, à accepter la délégation des tâches et à adopter un nouveau comportement. L’individu pourra ainsi lâcher prise et apprécier les loisirs, la vie sociale…

 Mettre en place une technique de relaxation

En parallèle à la thérapie proposée par le psychothérapeute ou le psychiatre, les responsables des ressources humaines de l’entreprise peuvent aussi mettre en place une formation sur les techniques de relaxation. Celles-ci, pour permettre à l’individu addict au travail d’affronter les changements qui seront imposés. À part cela, il est aussi recommandé d’inscrire le salarié à des groupes de paroles. En y participant, il pourra obtenir le soutien dont il a besoin. Le groupe de paroles lui permettra aussi de s’exprimer. En effet, il faut noter que l’addiction au travail est souvent l’externalisation d’un problème plus profond inexprimé.